Merlebach, dimanche 7 juin 2020 : Premier service divin en présentiel avec l’apôtre-patriarche

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Le dimanche 7 juin 2020, la communauté de Merlebach a eu le bonheur d’accueillir l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider qui, après la longue période de confinement imposée par le gouvernement, a pu célébrer le premier service divin présentiel avec célébration de la sainte cène. L’émotion était grande, et pour l’apôtre-patriarche et pour les fidèles. 140 frères et sœurs, uniquement de la communauté de Merlebach, ont pu assister auà ce service divin. Ils avaient dû s’inscrire au préalable auprès de leur prêtre de famille. Les frères et sœurs du district de Merlebach, notamment les « personnes à risques », ont pu, quant à eux, se connecter à la salle virtuelle pour suivre la célébration par téléphone.

La joie des retrouvailles était palpable après quelque trois mois de séparation physique en raison du coronavirus. L’apôtre-patriarche a aussi appelé le conducteur de la communauté, l’évangéliste Michel Kret, à intervenir à l’autel, afin qu’il puisse de nouveau s’adresser aux fidèles. Durant cette période de fermeture des églises, la communauté a été endeuillée  par le décès de quatre fidèles, sans pour autant pouvoir accompagner dignement les familles.

Les responsables du service d’ordre ont accompli un excellent travail de préparation, pour que ce service divin puisse se dérouler dans le respect des mesures de distanciation et de protection sanitaire, dans une ambiance solennelle et festive. L’apôtre-patriarche a choisi de développer la parole en I Corinthiens 1: 9 : « Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur. » Voici le compte rendu de sa prédication :

« Dieu est fidèle : il fait tout ce qu’il dit et décide. Mais nous devons croire à sa fidélité. Souvent, la réalité que nous percevons ne correspond pas encore à la parole de Dieu. Toutes les promesses divines ne sont pas encore accomplies. Néanmoins, nous avons déjà fait, à maintes reprises, l’expérience de la fidélité divine. Rétrospectivement, nous avons pu constater que Dieu a tenu les promesses qu’il nous avait faites. Dieu nous appelle. C’est lui qui nous a choisis, et non l’inverse. Cette élection ne s’explique pas, il faut y croire. Dieu nous appelle « par notre nom » : il nous connaît parfaitement, et sait mieux que nous ce qu’il peut nous demander. Mais il nous laisse parfaitement libres de répondre ou non à son appel. L’appel du Dieu fidèle est irrévocable, notre comportement ne le remet pas en question. Dieu nous appelle à la communion éternelle avec Jésus-Christ. Cette communion consiste à être pour toujours là où il est, à être revêtu comme lui du corps de la résurrection, à avoir part à son mérite et à partager sa gloire.

Dieu nous appelle à être dès aujourd’hui en communion de vie avec Jésus. Si nous le lui permettons, Jésus est à nos côtés pour nous guider et nous bénir. Etre en communion de vie avec Jésus signifie aussi souffrir avec lui. Entendons-nous bien : ce n’est pas parce que Jésus a souffert sur terre que nous devons souffrir, nous aussi. C’est l’inverse. Le Fils de Dieu est venu sur terre pour partager la souffrance des hommes. Par amour pour eux, il a accepté d’être exposé comme eux à l’injustice, la douleur et la mort. Nous ne devons donc pas souffrir parce que Jésus a souffert, mais affronter nos souffrances comme lui l’a fait. Nous subissons, comme lui, les assauts du tentateur, qui cherche à profiter de notre malheur pour nous séparer de Dieu. La communion avec Jésus-Christ consiste à lutter, comme lui et avec lui, pour rester fidèle à Dieu en toutes circonstances.

La communion consiste aussi à partager la charge, à travailler ensemble à une même œuvre. Dieu nous a élus pour servir Christ. Notre mission actuelle consiste à annoncer l’Evangile en faisant le bien. Dans le millénaire de paix, nous servirons Christ comme rois et sacrificateurs. Dans la nouvelle Création, nous louerons Dieu en éternité. Ne perdons jamais de vue que c’est le Dieu fidèle qui nous a appelés à servir Christ :

  • Dieu nous connaît, et ne nous demande que ce que nous sommes capables de faire avec son aide ;
  • notre service est l’expression de notre gratitude envers Christ pour ses bienfaits ;
  • nous sommes toujours en mission – en toute circonstance, notre priorité devrait être d’annoncer l’Evangile en faisant le bien.

La communion de Christ se vit dans la communion de l’Eglise, elle est indissociable de la communion des fidèles :

  • les baptisés en Christ sont appelés à être et à faire ensemble. La communion consiste à se réunir pour adorer, louer, prier et célébrer ensemble Dieu ;
  • Dieu nous appelle à être unis en Christ. Chacun est appelé à contribuer à l’unité de l’Eglise. Nous en sommes capables parce que Dieu a répandu son amour en nous. Pour lutter contre le coronavirus, les autorités sanitaires nous demandent de respecter des mesures de précaution. Dans le domaine spirituel, c’est le virus de la division qui menace l’Eglise. Le meilleur moyen de le combattre, c’est de respecter quelques règles simples. Ne pas se complaire à répandre des rumeurs, ne pas ressasser le passé, mettre en avant le bien plutôt que le mal.
  • Christ attend des siens qu’ils se mettent au service les uns des autres. Chacun doit contribuer au bien-être de tous. Parfois, un simple sourire ou une petite marque d’attention suffisent !

Dieu nous invite à prendre part à la célébration de la sainte cène, le repas de la communion avec Christ. Lors de la célébration de la sainte cène :

  • Christ nous rappelle que nous sommes invités au festin des noces de l’Agneau et que cette invitation est toujours valable ;
  • il nous rappelle qu’il a souffert pour nous et nous communique les forces nécessaires pour résister comme lui à l’esprit qui veut nous séparer de Dieu ;
  • nous nous souvenons que le Seigneur nous a donné la mission d’annoncer l’Evangile (1 Co 11 : 26) ;
  • en partageant le même pain, nous communions les uns avec les autres et affermissons les liens qui nous unissent. »

Signalons encore que, de surcroît, l’apôtre-patriarche a célébré la sainte cène pour les défunts, mettant ainsi le comble à la joie des fidèles présents. Une nouvelle page de la vie de l’Eglise a ainsi été entamée.

 

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