Sa venue sur place était prévue le premier dimanche du mois d’octobre 2020, mais elle avait dû être annulée en raison de la pandémie. Cette fois-ci, le dimanche 17 octobre 2021, elle a bien eu lieu, et l’apôtre-patriarche a exprimé sa joie de pouvoir « célébrer un vrai service divin dans la communion fraternelle, en présence de mes frères et soeurs. » Il était accompagné, pour l’occasion, des apôtres Stefan Pöschel (Allemagne occidentale), Jens Korbien (Berlin-Brandebourg) et Jeannot Leibfried (France) ainsi que des ministres de district de France.
L’apôtre-patriarche a développé la parole en Luc 4 : 21- 22 : « Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ? » S’appuyant sur le contexte de cette parole, savoir le retour de Jésus en Galilée, à Nazareth, sa ville natale, et le message qu’il avait annoncé dans la synagogue locale, sur une parole extraite du rouleau du prophète Esaïe, dont il avait fait lecture, l’apôtre-patriarche a établi le parallèle entre cette époque biblique et l’époque actuelle : Jésus était venu « apporter la délivrance aux pauvres, aux opprimés, aux affligés, aux prisonniers, aux aveugles. [...] Dieu veut délivrer les hommes de l’emprise du péché et des souffrances du malheur causé par le péché. »
L’une des conséquences du mal, c’est la guerre entre les peuples, mais aussi au sein des peuples, qui est source de profondes injustices. Jésus n’est pas venu révolutionner le monde et la société, mais pour délivrer les hommes du péché, en les appelant à le suivre, à mettre son enseignement en pratique, à vaincre le mal par le bien. Pour être secourus et sauvés, les hommes doivent faire preuve d’humilité et prendre conscience de leur entière dépendance de la grâce.
Or, il se trouve que ni le message, ni le messager n’ont été acceptés, comme le montre la tentative de ceux qui écoutaient Jésus dans la synagogue de Nazareth de le tuer en le précipitant du haut de la montagne (Luc 4 : 28-29). Jésus a envoyé ses apôtres pour proclamer le même message, mais, au sein même de l’Eglise, il n’est pas toujours reçu : « Je suis riche, je n’ai besoin de rien » (Apocalypse 3 : 17). Et l’apôtre-patriarche d’appeler les fidèles à être de ceux qui suivent Jésus et l’enseignement des apôtres. A leur tour, ils sont appelés à proclamer ce même message de délivrance divine et à l’expliquer, pour que « les aveugles recouvrent la vue. » Il s’agit aussi de vivre dans la liberté offerte par Christ et d’être capables de pardonner et de se réconcilier (cf. II Corinthiens 5 : 20).
Du début à la fin, le service divin a été rehaussé par les superbes prestations de l’ensemble instrumental qui ont contribué pour une large part à l’élévation, à la sanctification et à l’apaisement des fidèles présents sur place.